Hommage aux policiers morts pour la France

Mis à jour le 11/05/2017

Mercredi 10 mai 2017, à 11h, Bernard GUERIN, préfet des Alpes-de-Haute-Provence, a présidé la cérémonie d'hommage aux policiers morts pour la France, en présence des autorités civiles et militaires, du président du Tribunal de Grande Instance et du procureur de la République, dans la cour du commissariat de police de Digne-les-Bains.

Le préfet, accompagné du directeur départemental de la sécurité publique des Alpes-de-Haute-Provence, a passé les troupes en revue. Puis il a remis la médaille de la sécurité intérieure à cinq fonctionnaires de police.

Après lecture du message adressé aux policiers par Matthias FEKL, ministre de l’Intérieur, le préfet et le directeur départemental de la sécurité publique ont déposé une gerbe à la mémoire des policiers morts en service au cours de l’année écoulée.

Message du Ministre de l'Intérieur lu par le préfet Bernard GUERIN :

« Ce matin dans nos préfectures, dans nos commissariats, devant nos monuments aux morts, en pensant notamment à Xavier Jugelé auquel nous ne cessons depuis le 20 avril de penser, nous commémorons le sacrifice des policiers tombés pour la France. La République est fidèle à leur mémoire, comme ces policiers ont été fidèles à son Histoire. C’est l'honneur de notre pays que de se souvenir. La responsabilité et le devoir nous en reviennent à chacun.

Des policiers résistants sont morts voici plus de 70 ans pour la sauvegarde du pays. Du commissariat des Ternes à Paris, du Château de Brax dans la région de Toulouse, du Plateau des Glières en Haute-Savoie, du commissariat d'Ajaccio, mais également de Londres ou d’Alger, des policiers français se sont soulevés. Parmi eux, 167 agents affectés à la préfecture de police sont tombés le 19 août 1944 pour accélérer la Libération de Paris. Leur combat a été victorieux. Ces héros sont depuis dans l’âme et le cœur de leurs successeurs.

Depuis janvier 2015, face aux terroristes, des policiers se sont sacrifiés pour nos valeurs. Aucun de nos concitoyens n'a oublié ni leur exemplarité, ni leur courage. Les générations futures devront s'en souvenir, avec le même respect et la même force que nous mettons aujourd’hui à commémorer le sacrifice de ces policiers et de leurs aînés.

Gardons à l'esprit le dévouement des femmes et des hommes de cette force républicaine. Il est le même que les menaces soient les plus exceptionnelles ou les plus habituelles. Aussi, chaque année malheureusement, pour protéger nos concitoyens, garder la paix et défendre nos lois, des policiers, en métropole, en outre-mer, meurent dans l’exercice de leurs fonctions. En 2016, 8 ont été tués en service. Les Français doivent savoir que, luttant contre toutes les formes de délinquance, ils ont donné leur vie pour chacun d’entre eux.

C'est pourquoi cette cérémonie doit participer également à rendre hommage à tous les héros du quotidien, d'hier et d'aujourd'hui, engagés au sein de la police nationale. Adjoints de sécurité et gradés, gardiens de la paix, officiers ou commissaires, ils nous permettent jour après jour, sans que nous nous en apercevions, de vivre ensemble et en sécurité.

Grâce à eux, le pays qu’ils servent est le pays des libertés. Les policiers, les gendarmes, nos forces de sécurité, sont les remparts de nos libertés individuelles et de nos libertés collectives. Ils sont les remparts de notre démocratie.

Nous pensons donc à tous ces policiers avec la conscience de ce que nous leur devons. Nous pensons aux blessés. Et nous pensons aux familles, dont la présence et le soutien épaulent tant ceux qui exercent ce métier exigeant.

Policiers, la République n'oublie ni le sacrifice de vos aînés, ni les efforts que vous consentez. Elle en mesure l'ampleur. Elle vous redit à son tour sa fidélité. Elle vous répète sa reconnaissance et vous réaffirme son soutien. 

Vive la Police Nationale ! Vive la République ! Vive la France ! »