Lutte contre les violences faites aux femmes : changer les comportements et inciter chacun à réagir

Mis à jour le 05/11/2018

Le président de la République a déclaré l’égalité entre les femmes et les hommes «Grande Cause du Quinquennat». Le Gouvernement lance le 30 septembre 2018 la campagne de communication « Réagir peut tout changer », destinée à l’entourage des victimes et aux témoins de violences sexistes et sexuelles.

 

Les violences faites aux femmes demeurent persistantes et massives. Les violences physiques et sexuelles concernent en majorité les femmes, que ces violences soient commises hors ou au sein du couple. La proportion de femmes se déclarant victimes de violences physiques ou sexuelles commises par un conjoint ou un ex-conjoint est de 1 % (93 000 victimes) soit six fois supérieure à celle des hommes (0.07%, soit environ 15 000 hommes victimes). Au cours de l’année 2016, une femme est décédée tous les trois jours victime de son partenaire ou ex-partenaire de vie et un homme tous les 17,5 jours. Dénoncer ne suffit plus ; il faut désormais changer les comportements.

Dans le département des Alpes-de-Haute-Provence 417 personnes ont été victimes en 2017 de violences intrafamiliales, dont 76% étaient des femmes. 298 l’ont été dans le cadre conjugal, dont 88% de femmes.

La campagne de communication s’inscrit dans l’action résolue du Gouvernement pour lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes, qui s’exprime notamment à travers les mesures de  la loi promulguée le 3 août 2018 :

- Allongement du délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur mineurs de 20 à 30 ans ;

- Lutte contre les « raids numériques » pour sanctionner les internautes qui s’attaquent de manière concertée à une même victime ;

- Lutte contre le harcèlement de rue : création de l’infraction d’outrage sexiste, sanctionnée par une amende allant de 90 à 750 euros ;

- Ouverture d’une plateforme de signalement en ligne pour les victimes de violences, harcèlement, discriminations pour faciliter le dépôt de plainte : la victime pourra signaler les violences subies sans se déplacer, via un échange interactif (24h/24 et 7J/7) avec une personne spécifiquement formée.

Dans le cadre de cette campagne, quatre spots illustrent la diversité des situations dans lesquelles s’inscrivent les actes  de violence.

En complément, de courtes vidéos web donnent la parole à des personnes (victimes, témoins, ou professionnels) qui ont été confrontées à des violences sexistes et sexuelles.

Vous pouvez accéder à ces vidéos en cliquant sur le lien suivant :

http://stop-violences-femmes.gouv.fr/-reagir-peut-tout-changer-.html .

Par ailleurs, le site stop-violences-femmes.gouv.fr, référence pour les victimes et les professionnels, sera enrichi d’une rubrique « Je suis témoin » pour aider toute personne à réagir face à des situations de violences sexistes et sexuelles.