Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

Mis à jour le 22/11/2023
En matière de mouvements de terrain, la meilleure prévention consiste à ne pas s’exposer au phénomène.

         Éboulement sur la RN 85

En matière de mouvements de terrain, la meilleure prévention consiste à ne pas s’exposer au phénomène. Pour cela, il est nécessaire de maîtriser l’aménagement du territoire, en évitant d’augmenter les risques dans les zones sensibles et en diminuant la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. Cette démarche repose sur une étude approfondie.

Cette démarche repose sur une étude approfondie du risque, sur la surveillance et la prévision des phénomènes, sur l’information de la population de l’existence de ce risque et des contraintes et servitudes qu’il entraîne Pour les communes qui en sont dotées, c’est notamment l’objet des Plans de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPRN).

> Mieux connaître ce risque et le cartographier

Pour améliorer la connaissance du risque, sont réalisées :

  •  des études : zonage précis des zones menacées par des glissements de terrain ou des effondrements, étude de la trajectoire possible des chutes de blocs, inventaire des cavités souterraines par le BRGM.
  •  Une surveillance : suivis topographiques et/ou inclinométriques réguliers, mise en place de système d’auscultation permanent, recueil des données automatisé dans certains cas.
  • Un e cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département par le BRGM avec une intégration des données relatives à l’épisode de sécheresse de 2003.
  •  Les études spécifiques réalisées lors de l’élaboration des PPR Plan de prévention des risques mouvement de terrain.

> Le recensement des cavités souterraines dans les Alpes-de-Haute-Provence:

L'inventaire des cavités souterraines réalisé par le BRGM pour le compte de la Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement (DREAL) donne dans le département 50 sites et cavités souterraines dont 47 anciennes mines et 3 anciennes carrières. Il précise aussi leur localisation géographique ainsi que des données techniques et administratives des anciens ouvrages exploités lorsqu'elles sont disponibles.

> Comment ce risque est-il pris en compte dans l’urbanisme ?

Afin de limiter les éventuels dommages, il est essentiel d’éviter les nouvelles implantations dans les zones exposées et de diminuer la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. Cette maîtrise de l’urbanisation au regard des risques doit s’exprimer à travers les documents d’urbanisme (les Plans Locaux d’Urbanisme [PLU] qui ont remplacé les Plans d'Occupation des Sols [POS]) et le Plan de Prévention des Risques Naturels ([PPRN]). (Pour plus de détails sur les documents d’urbanisme et le PPRN voir le chapitre prévention des risques)

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur 198 communes, 74 communes disposent à ce jour d’un  PPR. Parmi celles-ci, 48 communes disposent d’un  PPR abordant le risque de mouvement de terrain (cf rubrique dédiée  MOI CITOYEN sur le site de l'Observatoire Régional des Risques Majeurs en PACA).

Chacun peut lutter à sa façon contre les phénomènes de mouvements de terrain :

  • par exemple, dans le cas d’une construction en terrain pentu, une étude géotechnique peut s’avérer utile ou être prescrite par un PPRN Plan de prévention des risques naturels. Elle mettra en évidence les conditions de stabilité du terrain et préconisera, le cas échéant, des mesures adaptées.